Récits, poésie, pensées et peut-être aussi quelques dessins...



  • À venir...
My Photo
Nom:
Patrick
Lieu:
Canada



Un type ordinaire qui a envie de raconter des histoires extraordinaires

  • Bouletcorp.com
  • Trentenaire, Marié, 2 enfants
  • La chaîne des blogbédéistes
  • La plus jolie fin du monde
  • Luciole en Cases


  • Top Blogues

    Merci Blogger!

    eXTReMe Tracker

30 janvier 2007

L'amitié est-elle une affaire de sexe?

Croyez-vous à l'amitié entre un homme et une femme?

Je parle ici d'amitié réelle, détachée de l'émotion amoureuse ou platonique. Je parle ici d'amitié pure et simple, idéale, dépourvue de désir, même chaste, de l’autre.

Je me sens souvent posé la question. Aujourd’hui, j’avais envie de partager mon point de vue…

J'ai toujours cru le concept à toute fin pratique impossible ou du moins très utopique. J'ai toujours pensé, peut-être à tort, que du moment où les deux sexes sont en présence l'un de l'autre, peu importe à quel niveau, il se crée, inévitablement à mon avis, une proximité qui finit par abaisser les inhibitions de l'un ou de l'autre au fil du temps. Je pense qu'à un moment particulier de la relation d’amitié homme-femme, on voit apparaître une relation étrangement ambiguë où l'un des acteurs finit par ronger son frein alors que l'autre feint de ne pas s'en rendre compte.

J'ai de la difficulté à croire les gens qui affirment haut et fort que cette notion d'amitié pure et dégarnie d'attirance est chose réelle et possible. J'ai toujours en fait soupçonné ceux (ou celles) qui tiennent ce discours soit d'être complètement aveugles aux signaux que leur ami(e) leur envoie, soit de faire preuve d’intentionnelle hypocrisie en se cachant délibérément de la réalité pour continuer à vivre avec l'enivrante sensation d'être un objet de désir non-dit. Un désir que ces personnes veulent bien courtois parce qu’autrement drôlement compromettant.

Si je ne me retenais pas (et diable, pourquoi le ferais-je? c'est mon univers ici, non?) je pense que je dirais que ces gens se complaisent à revivre une sorte d’amour tel que vécu dans la préadolescence où le désir reste encore inavoué. Une sorte de souvenir vivant d’une jeunesse retrouvée.

En fait, je me dis qu'une fois adulte, le temps manque plus souvent qu'autrement pour ce genre de frivolités. On devient souvent travailleur, conjoint et bien souvent parent. Avec au fil des années peu ou pas du tout de temps pour soi, pour ses proches, alors encore moins pour des amis. De moins en moins de temps, en fait, trop peu pour en perdre auprès de gens pour qui on n'a pas ou peu d'intérêt à nos yeux. Nos relations deviennent bien plus souvent qu’autrement intéressées : on garde contact parce qu’en quelque part, on a mutuellement quelque chose à s’offrir. Il m'apparaît que pour en perdre de ce temps dans une relation somme toute de nature très ambiguë aux yeux des autres, et qui conduit à une foules d'émotions et de questionnements sur ses propres désirs, il me semble que pour en perdre autant de temps auprès de l'autre sexe sans attendre quoi que ce soit en retour hormis l'indulgence, le support, l'écoute et l'amitié, il faut une pureté d'âme exemplaire et un contrôle de ses pulsions. Manifestement, je ne possèderai jamais ces qualités qui feraient de moi un excellent ami désintéressé par une grande amitié.

Si j'avais une femme devant moi et que je la rencontrais, lui parlais et l'écoutais pendant des heures et des heures, ou alors un petit peu à la fois, sur des années et des années, sans pouvoir partager sa vie en aucune façon autre qu’une forte amitié complice, il me semble, et je suis peut-être retors ici, que je ne serais pas pleinement satisfait de cette relation. Comme si la fusion de l'âme ne serait pas tout à fait complète. Comme si, en tentant de nier une évidence de plus en plus manifeste au fil du temps passé à ses côtés, je me mentirais à moi-même et donc à cette personne. Et donc que le partage ne serait pas réellement idéal et authentique. Comme si je cachais quelque chose à cette amie pour laquelle je prétendrais ne pas désirer d'aucune façon, même d'un désir chaste, imaginaire, fantasmagorique.

En fait, on pourrait selon moi voir dans l'amitié une forme d'amour platonique et non consommé, freiné par des barrières morales, sentimentales et rationnelles. À toute fin pratique, l'amitié pourrait presque être considéré comme de l'amour tempéré. J'irais plus loin en suggérant que l'amitié pourrait même être perçu comme une variante de l'amour, un stade moins prononcé d’un épanchement affectif sur l’échelle du sentiment amour-haine.

Je me trompe peut-être. Sûrement. Il existe peut-être de rares cas où l'amitié entre homme et femme existe vraiment. Mais j'ai de la difficulté à comprendre comment cela peut être possible.

Pour ma part, je n’ai jamais vécu cette amitié fusionnelle autrement qu’avec ma propre femme. La femme de ma vie, l’amour, l'amante et l’amie par excellence. Et aussi toute sorte d’autres choses que je ne vous décrirai pas ici. Parce que ça ne vous regarde pas.

Je serais curieux de voir ce que d’autres ont à raconter à ce sujet. Avez-vous des exemples à raconter? Un point de vue différent sur la question? Une expérience pour éclairer ma lanterne et me corriger avec une bonne claque sur la gueule?

Alors défoulez-vous...

Libellés :

Réponses à l'appel "L'amitié est-elle une affaire de sexe?"

 

Blogger Prof Malgré Tout a dit(20:04) : 

Salut,

Je pense que cette amitié est possible, mais elle ne sera pas réciproque. Un ou l'autre se fera engloutir un jour...

En passant, ton site ne pardonne vraiment pas quand on est daltonien...

 

Anonymous Anonyme a dit(09:58) : 

Patrick,
Je ne suis pas un homme, c'est donc difficle de parler en toute connaissance des désirs de l'autre sexe.
De mon côté l'amitié est possible. Je n'ai aucun désir de fusionner complètement avec mes amis. C'est, pour moi, la différence entre amitié et amour.

L'homme de ma vie a travaillé 10 ans avec une fille célibataire. Une véritable amie je crois. Il la connait de A à Z en oubliant "S". Une fille qui ne l'a jamais intéressé en tant que partenaire de vie ou de lit, j'en suis certaine. Question de personnalité. Pourtant elle est bien fine et assez jolie, mais je sais que ça ne fusionnerait pas, ce serait comme ridicule; pas compatible.

J'ai un couple d'amis qui sont ensembles depuis 12 ans. Ils se connaissaient de la maternelle et un jour ont décidés de faire vie commune pour fonder une famille. Ils étaient tellement amis qu'ils ont eu de la difficulté à faire le saut côté sexe. Ils n'étaient pas capable.... Juste trop amis.

 

Anonymous Anonyme a dit(16:32) : 

Hum, je devrais mettre mon grain de sel sur ce sujet épineux, pour le vivre assez bien depuis des années.

Les amitiés entre membres de sexes opposés ("sexe" dans le sens de "genre") ne sont pas nécessairement une affaire de constante attirance. Je dis bien "constante", car c'est indéniable qu'à un certain moment, probablement au début de cette amitié, quelque chose de plus poignant que la simple relation amicale a servi à créer les contacts initiaux. On est invariablement mué par une forme d'attrait, de compassion, de similarité, mais cet attrait n'a pas nécessairement une connotation physique ou sexuelle.

En fait, dans un contexte où les gens rencontrent de nouveaux visages principalement par accident ou par obligations professionnelles, il doit nécessairement avoir un point de départ dans les rapports. Entre hommes, j'imagine qu'on s'aborde un peu en rapport avec le boulot, ou le sport, ou des choses de nature encore plus abstraite (les désirs immuables de pouvoir un jour tenir entre ses mains une épée-laser....) Du côté des femmes, j'imagine fort bien que ce sont les affaires d'ordre plus humaines qui sont à l'ordre du jour, comme la fois où le petit a commis telle bêtise ou produit un chef d'oeuvre, ou la fois où le mari a laissé un peu trop de miettes entre els coussins du sofa en regardant le hockey (ou le foot, ou la nage synchrnoisée, dépendant de la couleur dudit mari (rose, mauve ou brun...)

Pour ce qui est du contact entre homme et femme, même si on imagine fort bien que les rapports initiaux sont parfois de l'ordre de l'attirance sexuelle, que le magnétisme physique fait qu'on se complait à avoir envie de discuter avec une personne qui nous donne envie de plus, il arrive aussi très souvent que les contacts débutent sur une note purement professionnelle. Les milieux de travail ne sont plus aussi stéréotypés qu'avant, et il arrive donc qu'entre collègues de sexe opposé on finisse par avoir les tracas professionnels communs, les mêmes histoires à se raconter concernant le patron qui a commis telle bêtise ou produit tel chef d'oeuvre (rareté), ou à se parler de la conjointe qui a la semaine dernière parlé à la belle-mère tout comme ce fut le cas pour la collègue qui a eu l'appel-surprise de sa belle-maman respective. On en arrive donc à se tisser des liens, car il existe toujours un point commun, une chose à dire qui rejoint les gens au-delà du sexe.

Et par "sexe", j'entends maintenant le seXXXe. Car tout rapport homme-femme n'est pas rattaché au sexe. Parfois même entre un homme et sa femme, entre une femme et son mari, il n'est pas seulement question que de sexe, alors pourquoi affirmer qu'elle est nécessairement biaisée par les sentiments, cette amitié entre collègues, ou entre deux personnes rencontrées par "accident" (il y en a beaucoup au cours d'une vie, des accidents)? Est-ce à dire que les rapports avec les gens autres que notre conjoint(e) sont toujours plus prompts à être empreints de sexe que dans un couple, ou la routine du quotidien fait souvent oublier qu'on a envie l'un de l'autre?

Je reviens maintenant à la question du contact initial. Il est indéniable que pas mal d'amitié homme-femme ont débuté sur fond d'attirance. On trouve l(e/a) nouv(eau/elle) collègue mignon(e), on s'empresse d'aller lui parler. Pas par envie de plus, mais parce que c'est toujours plaisant d'avoir quelqu'un d'agréable dans son entourage (et on est aussi content(e) de savoir que c'est réciproque). Puis, au fil des ans, à force de se côtoyer de facon strictement amicale, parce qu'on se trouve toujours des choses à discuter, eh bien l'amitié est réelle, on finit par se rendre compte qu'on se connaît assez bien, qu'on connaît même très bien les conjoints respectifs. On peut même se parler de ceux qu'on aime sans gêne, se demander conseil sur certaines situations délicates sans avoir à se dire qu'on parle pour plaire, en se disant que l'avis de l'autre sur notre situation sera éclairé et attentif.

Bien sûr, je sais fort bien que certaines amitiés sont des déséquilibres malheureux entre deux personnes qui ne ressentent pas les mêmes émotions vis-à-vis l'autre, et que l'une d'elles offre un compromis relationnel à l'autre qui apprend à s'en contenter. Ce genre d'amitié vient seulement combler un vide amoureux, sans plus. Mais ce vide disparaît quand la personne jadis vainement amoureuse trouve l'âme soeur, et souvent, "l'ami(e)" vient de perdre son "ami(e)" de compromis.

Bref, le meilleur test pour savoir si une amitié entre une homme et une femme est réelle et sincère, c'est de constater l'état de leurs vies amoureuses respectives. Une vraie amitié n'osccillera jamais au gré des amours de chacun. Une telle amitié est peut-être rare, mais elle existe autant que celle entre membres d'une même famille, entre un frère et une soeur, entre un cousin et une cousine....

Pour ma part j'ai une telle amie, que j'ai aidée dans des passes extrêmement difficiles et qui m'a rendu la pareille sans jamais hésiter. On en est venus à cracher nos coeurs sur tout et rien, à se dire nos quatre vérités sans avoir peur de blesser l'autre, à se parler comme un frère et une soeur, à s'enquérir de l'état de santé de nos parents respectifs et à s'attrister sur le sort de chacun. Il est même arrivé à chacun d'offrir des conseils sur la vie amoureuse de chacun, chose que je n'aurais jamais osé demander à quiconque sans gêne. Quand on aime s(on/a) conjoint(e) à un tel point qu'on essaie par tous les moyens de lui plaire, avoir une amitié sincère qui permette de mieux l(e/a) comprendre, c'est hautement bénéfique.

Le seul point critique, c'est la jalousie potentielle de la part de notre conjoint(e). Dans ce cas, la seule facon de la dissiper est de mettre les gens en contact direct. Ca montre assez rapidement qu'on peut avoir des goûts complètement différents en matière d'amour et d'amitié. Et ca montre aussi qu'on peut avoir comme ami(e)s des gens qu'on aimerait pas du tout avoir dans la chambre à coucher (ou dans n'importe quelle pièce qu'on aura "baptisé" avec notre conjoint(e).............)

 

Blogger Grande-Dame a dit(14:02) : 

Je suis muette devant cette pensée qui exprime précisément ce que j'ai toujours (rectification: faux,pas toujours) pensé quant à l'amitié homme-femme.)

Entre homme et femme, même inexploité, il existe toujours un potentiel de séduction et à quelque part, c'est peut-être ce qui procure la saveur si particulière de l'amitié homme-femme.

Ça pourra prendre des semaines, mois ou années, mais un jour ou l'autre, selon le contexte et l'histoire de vie de chacun, viendra un moment où le regard que l'on posera sur l'autre sera différents.

De mes deux très sincères amitiés masculines, je n'ai jamais désiré l'un deux, même après plusieurs années, mais le simple fait qu'il soit un homme fait en sorte que le regard qu'il porte sur moi nourrit mon potentiel de séduction inconscient, j'en suis certaine, même inutilisé.

Je suis enchantée de découvrir ces aspects inconnus de votre personne que je connais en réalité bien peu.

 

Blogger Patrick a dit(18:30) : 

Merci pour vos commentaires!

@ Prof Maudit: Désolé pour le jeu des couleurs, n'étant pas daltonien moi-même, j'ai besoin que quelqu'un éclaire ma lanterne sur les maladresses de mon petit site.

@Luce: Je pense qu'il est possible de concevoir qu'à un moment donné, la camaraderie pourrait être tellement grande qu'elle peut devenir un frein à l'établissement d'une relation amoureuse saine. Parce que dénuée de mystère. Mais je persiste à croire que si les amitiés entre hommes et femmes n'aboutissent pas, c'est parce qu'un des deux y fait inévitablement barrière sinon de son corps défendant, au moins avec son âme.

@ Grande Dame: Plusieurs aspects de ma personne restent encore inconnus, même pour moi. Et je force certains à rester inconnus. Histoire de me dire que je garde, au fond de moi, un potentiel inexploité qui me fait garder espoir quand aux éventuelles possibilités. Il n'y a rien de plus triste que de se dire qu'on a épuisé toutes ses cartes dans la vie! Certains pourraient aussi dire que je ménage mes déceptions, mais bon, je ne suis aps aussi pessimiste...

@ Solo: Ouf. Je vais devoir me prendre un café un matin et relire tout ça à tête reposée. Mais je retiens ceci de votre texte:

"...certaines amitiés sont des déséquilibres malheureux entre deux personnes qui ne ressentent pas les mêmes émotions vis-à-vis l'autre, et que l'une d'elles offre un compromis relationnel à l'autre qui apprend à s'en contenter. Ce genre d'amitié vient seulement combler un vide amoureux, sans plus."

J'abonde en ce sens et, pour moi, une amitié profonde et intense entre gens du même sexe (et je ne parle pas des petites camaraderies du bureau qui disparaissent à jamais quand on change d'emploi), pour moi ces amitiés intenses révèle un manque d'un part, de l'autre, ou même des deux. Un vide intense à combler...

 

Anonymous Anonyme a dit(08:14) : 

j ai un ami avec qui on parle de tout et plus je pense que l'on a une vrai amitié et le sex en fai parti je ne me sui jamais mieu entendu avec quelqun q avec mon ami niveau amitié et sex

 

Anonymous Anonyme a dit(08:20) : 

je suis une femme et mon ami un homme

 

Pour entrer en contact avec moi