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26 septembre 2006

Train d'enfer

Je n’ai jamais vu des jeunes adolescents aussi mal élevés.

Le train de banlieue navigue lentement de l’est vers l’ouest sur ses rails. Bientôt, il aura terminé sa course vers l’occident et entamera sa longue courbe qui le ramènera vers le nord, de l’autre coté de la rivière.

En temps normal, le seul glissement du mastodonte, le défilement du paysage routinier, le roulement presque devenu un silence par l’habitude, suffit à me plonger dans un sommeil semi profond. Après quelques minutes de lectures, la journée de travail lourdement imprégnée dans mon corps et dans mon esprit, je me plonge dans mes pensées et je finis par m’assoupir.

Or, depuis la rentrée des classes, depuis quelques semaines, ces quelques minutes de sommeil sont brutalement mises au rancart.

Dès le troisième arrêt, le train prends son lot de voyageurs vers les rives de la banlieue. Et, comble de malheur, certains de ces voyageurs sont jeunes. Pas si jeunes, pourtant, pour qu’ils ne connaissent pas encore la notion de civisme et de savoir-vivre.

Et pourtant. Ces jeunes qui prennent d’assaut les wagons remplis de voyageurs tièdes et éreintés ne sont pas des jeunes de mon époque, encore moins de celle d’avant.

Non, ces jeunes sont de véritables pestes.

Ils parlent fort. Ils se battent à coups de pieds pour rigoler, par-delà les travées. Ils rient, se moquent des gens. Parlent fort. Se tapent à coup de journaux roulés sur l’épaule. Rient, mangent, s’esclaffent, parlent fort. Prennent beaucoup de place. Beaucoup trop de place, de places aussi, et d’espace vital.

Inutile de souligner que ces jeunes sont issus d’une école secondaire anglophone privée dans l’Ouest de Montréal. Il serait superflu également de mentionner que ces jeunes portent l’uniforme, comme quoi l’habit ne fait pas le moine, loin de là dans ce cas.

De véritables pestes.

Quand ces jeunes entrent dans le wagon, ils l’envahissent. Ils se l’approprient. Ils défoncent la baraque.

Et le pire, oui, le pire, c’est quand ils se mettent à rire à gorge déployée, ignorant les autres voyageurs qui eux en n’ont rien à faire de leur turbulence et de leurs turpitudes. Et que les voyageurs, eux, ne font rien pour arrêter cette tempête juvénile qui, en soit est normale dans une cour d’école, mais pas quand la cour d’école est transportée sur les banquettes d’un train.

Moi, ils ne me dérangent pas. Ils m’exaspèrent.

Et la prochaine fois, ce ne sera pas un regard furieux que je leur lancerai en plein visage. Je me lèverai, je me posterai à côté d’eux et je leur dirai DE SE LA FERMER! SHUT UP AND BEHAVE, YOUNG PRICKS!

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