Récits, poésie, pensées et peut-être aussi quelques dessins...



  • À venir...
My Photo
Nom:
Patrick
Lieu:
Canada



Un type ordinaire qui a envie de raconter des histoires extraordinaires

  • Bouletcorp.com
  • Trentenaire, Marié, 2 enfants
  • La chaîne des blogbédéistes
  • La plus jolie fin du monde
  • Luciole en Cases


  • Top Blogues

    Merci Blogger!

    eXTReMe Tracker

09 mars 2007

Gangbang Café - Volet #6

« Quatre mois plus tôt.

« Pitié! Laisse-moi partir! Je n’ai rien fait! Je te jure! »

Je regarde le type devant moi. L’homme est écroulé sur le sol, juste à mes pieds, coincé par le mur qui l’empêche de sombrer dans le sol et de fuir. Le sang gicle de son épaule, perforée de la balle de mon arme à feu. L’arme elle est enserrée dans ma main droite, figée d’une détermination tremblante comme une lance plantée dans le cœur de ma victime.

Je viens de tirer sur un homme. Pour la première fois de ma vie. Je viens de tirer une balle sur un être humain, je viens d’essayer de le tuer.

Le coup est parti presque trop vite. »


Avis aux intéressés, vous trouverez la suite de ce sixième volet de Gangbang Café dans Mes petits cahiers.

Libellés :

02 mars 2007

Gangbang Café - Volet #5

«La mort est devenue si banale. On l’absorbe et on l’avale, on la digère comme s’il s’agissait de la soupe du jour. On en est tellement gavés qu’on en oublie le goût. Qu’on en oublie le sens. Qu’on a cessé de comprendre que les morts disparaissent pour toujours de la circulation, qu’ils ne reviennent pas à la vie, que c’est l’escamotage sauvage avant la fin de la scène par un metteur en scène cruel et irritable. Les gens veulent du pain et des jeux. On est devenus comme des romains. On vit de sensations, mais on ne sait plus ce que c’est que de se sentir vivant. On pense avoir évolué, mais on a simplement inventé de nouvelles façons de faire la guerre et de tuer. »


Un cinquième volet pour Gangbang Café, publié encore une fois dans Mes petits cahiers. Bonne lecture!

Libellés :

01 mars 2007

Gangbang Café - Volet #4

« — Et maintenant. Comment vous sentez-vous?

Mes yeux clos propulsent hors de moi une haine incommensurable. Je me sens haineux. Je me sens tueur. Je me sens vengeur. Je veux les tuer. Tous. Un à un. Un après l’autre. Eux et toute leur bande de racailles. Je veux les voir saigner, mordre la poussière, me supplier, pleurer comme des larves, baver leur peur, avoir peur de moi, de la souffrance, de la mort inexpugnable et inévitable. Je veux voir dans leurs yeux la peur de me voir leur faire du mal. De mourir. De crever sans avoir un seul mot à redire. »


Le quatrième volet de Gangbang Café est maintenant en ligne dans Mes petits cahiers.

Libellés :