R2-D2 à la rescousse

Du haut de ma lune, j'observe la Terre et je me demande... En préambule, je vous invite à lire ce texte de M. Arpin. Après le cinéma, victime d'une armada d'acteurs virtuels qui se font encore attendre, mais qui ne sauraient tarder à débarquer sur nos écrans, voici venir les journalistes virutels. Qui aurait pu croire que la technologie serait assez avancée pour permettre à une machine de composé un texte lisible à partir d'informations de base? Notez qu'il s'agit ici d'un langage d'affaires, conçu principalement de données boursières, de cotes, et chiffres. On est encore très loin de la composition de fiction, d'émotions, de raison. On est encore loin de l'intuition informatique qui donnera naissance, à défaut d'humanité, à une étincelle d'intelligence ou à une réelle conscience. Cet élan créatif, cependant, est bien différent du virtuel onirique proposé par le cinéma virtuel. Alors que les écrans seront essentiellement dotés d'images conçues par ordinateur par un informaticien et un créateur tout ce qu'il y a de plus humain, la création du journaliste robotique ne nécessiterait qu'un apport humain minime. Il s'agirait ici, vraisemblablement, d'une conception non pas assitée par l'ordinateur, mais conçue par l'ordinateur et assistée par l'humain. Ici, les rôles auraient littéralement changé. Mais l'émergence de cette nouvelle technologie est-elle réellement inquiétante pour l'avenir de la profession? N'est-il pas permis de croire que cette pratique sera généralisée à courte ou moyenne échéance, promue par des financiers avides mûs par le désir, toujours plus grand, de couper le superflu pour optimiser les profits? Aurons-nous bientôt droit à une information pré-digérée, limitée au minimum, sans le gras de la poésie des mots, uniformisée par voie robotique? Le phénomène de la globalisation des médias est déjà un pas en ce sens. La robotisation du travail journaliste ne sera-t-il pas la solution idéale pour parfaire l'assouvissement des grandsa médias en de réels outils de propagande économique? De là à prédire l'avènement d'une Intelligence Artificielle, d'une guerre des machines tant de fois spéculée par la science-fiction moderne, il n'y a qu'un pas à faire. La finance serait-elle en train de nous pousser à emprunter une voie sans issue, de plonger vers une déshumanisation de nos moyens et de nos besoins au point où nous nous laisserons guider en aveugles vers l'abattoir? C'est la croisée des chemins. Depuis plusieurs décénnies, l'humanité vit cette prise de conscience intense, sur le qui-vive, anxieuse de comprendre les impacts de ses agissements ont sur son environnement, sur la vie en général, sur l'avenir.

Mes cahiers d'images

Une première entrée dans mes cahiers d'images: => Un petit tour au bout du monde D'autres entrées à venir sous peu...

Ma bulle

Avez-vous déjà eu l'impression de vivre en marge des autres? En marge de votre entourage, de vos amis, de votre famille? Comme si vous étiez prisonnier d'une bulle. Ou que vous possédiez des antennes et que vous étiez incapables de communiquer avec les gens qui vous entourent. Comme si tout, tout autour de vous, était insolite, étranger. Je fais parfois le constat d'être seul au monde, en train de rêver ma vie. Comme si rien de tout cela n'était réel, inventé par le dormeur qui rêve sa vie éveillée et qui se construit sa propre réalité. Et si nous n'étions que le rêve d'un dormeur? Et si nous étions tous, tous un chacun, la même et unique bulle de rêve du même dormeur? Chacun une fenêtre différente pour voir le monde endormi, comme différents masques, simultanément offerts au dormeur pour lui permettre de voir son rêve? En lisant entre les lignes, on sent que même Jostein Gaarder y fait allusion, à cette vie de rêve éveillé. À la lecture de son superbe roman Dans un miroir, obscur, les révélations de l'ange à l'enfant nous font comprendre que, pour Gaarder, l’humanité ne serait pour Dieu qu’une fenêtre sur lui-même, pour lui permettre de mieux se voir, de mieux se comprendre lui-même, de comprendre qu'il existe. Et si, en vérité, nous n’étions tous qu’une seule et même entité, vécue de différentes façons, sous différents points de vue? On nous apprend tout jeune que Dieu est en chacun de nous. Et si nous n'étions en fait tous que des miroirs obscurs? À travers desquels ce dieu, ce Dieu unique et omnipotent, ce Dieu qui est seul et qui a finit par créer pour tuer sa solitude, se regarde pour savoir qu'il existe vraiment? Et nous, pauvres fruits de son rêve, sommes pris de l'autre côté, du côté obscur, celui qui ne renvoie pas le reflet de ce tout que nous sommes vraiment. Et, prisonniers de cette bulle, nous ne comprenons rien à rien... Bref, aujourd'hui je me sens seul...

Le lancement

Et le compte à rebours est commencé... Sans être néophyte en la matière, je suis loin d'être un informaticien, encore moins un programmeur. Pour moi, l'informatique n'a toujours été qu'un outil permettant de grandes choses. Or, j'aimerais que ce petit site soit à la hauteur de mes attentes. Que le graphisme, dans sa simplicité élégante, soit invitant et intéressant, à l'image de ce que j'aimerais présenter à mes lecteurs. Que l'esthétisme de ce site reflète mon état d'âme qui, par moment, a des allures dynamiques de Flash au lieu du bête et statique html. Mais je n'ai rien d'un programmeur et le html tarde à révéler tous ses mystères. Mais j'apprendrai tranquillement à maîtriser ce nouveau médium. Au fil du temps. Et tant bien que mal. Il faudra donc être patient alors que ce site évoluera de son mode sobrement et solidement ancré sur le réel pour prendre, d'ici quelques temps, son envol vers des cieux plus imagés. (En passant, pour ceux qui utilisent Google Earth, voici le petit code où trouver la fameuse fusée de Tintin: http://chezluc.blogspot.com/2006/06/la-fuse-de-tintin.html)

Mon espace de vie

Cet espace sera en quelque sorte mon journal de bord. Je logerai dans ces cahiers virtuels le fond de mes pensées, de mes réflexions. Ces cahiers grandiront au fil des jours, de mois, des années remplis de quelques écrits de mon cru, de quelques mots, de quelques images sortis de ma tête. J'y logerai aussi quelques textes écrits il y a de ça quelques années, trop d'années en fait, en ces temps où j'avais le temps justement, le temps d'écrire, d'imaginer la vie. Au lieu de la vivre pleinement, dans le présent et l'avenir. J'ai le désir de renouer avec cette partie cachée de mon existence, de permettre à l'écriture de reprendre du poil de la bête et de renaître de ces cendres qui ont trop longtemps tiédies. Ce seront mes cahiers de notes à moi. Pour éviter que tout cela ne se perde dans le néant après mon passage dans cette existence trop rapide. Un jour, une amie de passage m'a dit ceci: "Je veux que rien ne reste de moi après ma mort. Je jette le moindre bout de papier qui porte mon écriture parce que je veux qu'on m'oublie." Je veux lui prouver que l'être humain est un puits d'espérance et que de croire qu'on ne survit pas après sa mort reste une utopie. Chacun laisse sa trace, si ténue soit-elle. Nous sommes tous des martiens qui s'observent et tentent de cohabiter. Nous portons tous nos antennes et tentons de capter ceux ou celles qui nous ressemblent le plus. Chacun de nous est un être inimaginable sorti du cube sombre de sa propre conscience pour vivre dans un monde mystérieux, pour tenter de se faire comprendre d'étrangers qui ne nous comprennent pas. Moi, je ne veux pas qu'on oublie mon passage dans ce monde, si court soit-il. D'une façon ou d'une autre, je veux laisser une trace. Physiquement et spirituellement. Alors, l'une de ces traces sera gravée dans ces cahiers.