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Patrick
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Un type ordinaire qui a envie de raconter des histoires extraordinaires

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28 février 2007

Gangbang Café - Volet #3

« Elle est là. Elle est belle. Je la regarde devant moi et je la désire. Tout le temps. Encore après toutes ces années. Elle vient d’avoir ses trente-six ans, mais moi je me fous de ces petites rides qu’elle veut assassines dans notre couple et qui la pousse loin de mes envies. Je contemple ses bras nus et ses cuisses nues, sa peau nue sous ses vêtements que j’aime trop courts. Je l’aime et la trouve belle, trop belle, trop parfaite pour moi.

— Qu’est-ce que tu fais? Arrête de me regarder, tu me gênes!

Je suis assis sur le lit, je la regarde retirer le short de son pyjama, dévore sa chair dans ma tête. Elle enfile son pantalon, puis me lance de ses yeux des flèches aussi mortelles que si elles étaient vraies.

— Arrête de me regarder! Je suis en retard! Toi aussi! Grouille-toi!»


La suite de Gangbang Café dans Mes petits cahiers.

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27 février 2007

Gangbang Café - Volet #2

« Il est devant moi, à deux pas à peine. Quand il se retourne pour voir si je le suis, il tombe nez à nez avec le canon de mon pistolet.

— Oh, shit!

Lui n’aura même pas eu le temps de dire : « Fais pas le con, mec ». Sa cervelle éclate sans un bruit, projetée loin au devant, par-derrière son crâne défoncé. Son corps grassouillet tombe comme une loque molle devant moi, à mes pieds. »


Vous voulez en savoir plus? Alors, dirigez-vous vers Mes petits cahiers pour lire la suite de Gangbang Café.

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26 février 2007

Gangbang Café - Volet #1

« La dernière chose que j’avais besoin, en ce moment, c’était que le bêta de Sylvio, fils du proprio, vienne fouiner dans mes affaires.

— Okay, alors bonne nuit de travail, monsieur Gustave. Et faites attention dehors. Ils ont encore trouvé un autre mort au coin de la rue ce midi, dans sa voiture. Ils disent de ne pas s’inquiéter, mais les dames et moi, on commence à ne plus trouver ça drôle du tout…

— Ne vous inquiétez pas pour moi, madame Soula. De toute façon, il faut bien mourir de quelque chose un jour ou l’autre. Sinon, on deviendrait éternels et ça ne ferait pas plaisir aux anges… »


Gangbang Café, c'est un nouveau petit récit dont vous êtes le lecteur, fraîchement concocté dans Mes petits cahiers.

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19 février 2007

Les dés sont jetés...

On m'a fait une offre, j'ai répondu par une contre-offre. On m'est revenu rapidement avec une offre révisée à la hausse et là, j'ai fait mon choix.

Résultat: j'ai maintenant un nouvel emploi.

En fait, pas tout de suite. Juste en début mars.

Je reste chez le même employeur, je garde mon ancienneté, mais je change de département. Le plus grand changement est que j'intègre une petite équipe en fait de gestionnaire. Dans les faits, je passe d'exécution sénior à gestionnaire junior. Il s'agit pour moi du premier move de la sorte depuis mon entrée sur le marché du travail.

Effectif d'ici deux semaines, avant mon prochain anniversaire. Un drôle de cadeau de fête.

Là, je pense que mon estomac commence à se tordre. Je pense que je commence à être nerveux. J'aurais peut-être dû l'être nerveux avant ça, je me dis...

Mais on verra bien ce que ça donnera. Pour moi, ce sera du changement. Et j'en avais besoin. Après 10 ans dans des fonctions techniques similaires, avec une charge de travail souvent étouffante et une expertise technique qui fait souvent de moi un pion indispensable dans le bon roulement de l'entreprise, je commençais à tirer de la langue. J'avais besoin d'un changement d'air.

Le seul hic, c'est de quitter des collègues fantastiques et une ambiance de travail dans laquelle je n'avais jamais baigné auparavant. Incomparable en fait.

Et non, je ne largue pas Madame UneTelle. Je suis un peu lunatique, c'est vrai, mais je ne suis quand même pas un fou...

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15 février 2007

La croisée de chemins

Avez-vous déjà eu un choix difficile à faire?

Un choix que vous savez bouleversera tout?

Que ce choix perturbera à jamais l'ordre établi? Peu importe la décision, bonne ou mauvaise?

Car qui pourrait distinguer, avant de faire ce choix et de vivre avec ses conséquences, quelle était sinon la bonne au moins la meilleure décision à prendre?

Ma femme et moi avons cru récemment devoir vivre un choix pénible, celle de notre enfant mort avant terme, mais nous avons eu la chance, dans notre malchance, de ne pas avoir à faire de choix, car la Nature en a décidé pour nous autrement. Et ainsi est venu notre petit Gabriel.

Or, je suis à la croisée des chemins encore une fois, mais cette fois-ci concernant une autre sphère de ma vie.

Que faire? Dire oui? Dire non?

Le choix qui entraînera des changements irrémédiables est difficile à faire. Mais dans toutes situations, il faut parfois faire confiance à son instinct. Suivre ce message que nous dicte notre esprit et notre inconscient, sonder, dans le tumulte et la cacophonie de nos pensées virevoltantes, l'instant de silence qui nous dit qu'on sera bien avec notre décision.

Et c'est ce que je compte faire dans mon cas. Suivre mon instinct et tenter le tout pour le tout.

Et advienne que pourra.

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14 février 2007

Faire plus avec moins, Faire mieux pour faire plus

J'ai croisé ces derniers jours un petit article intéressant qui est paru dans La Presse Affaires ce 10 février dernier.

L’article laisse parler M. Henry Mintzberg, l’un des plus grands penseurs du management de la planète. Son avis sur les méfaits de la productivité à outrance, acclamée par les marchés boursiers et les investisseurs avides de rendement et de maximisation des profits, est tranchant et catégorique.

Que ce dépassement de la simple optimisation des ressources et des stocks de l’économie nord-américaine est une perte à long terme pour les entreprises qui seront tôt ou tard aux prises avec de graves problèmes de pénurie de main d’œuvre et de production de piètre qualité.

Que la santé d’une économie ne devrait pas uniquement reposer sur la simple notion de productivité, qu'il faut aussi miser sur l'innovation, sur le savoir-faire.

Que Monsieur Bouchard, qui dépeint les québécois comme des mauviettes et des paresseux, est complètement dans le champ quand il nous implore d’imiter nos voisins du Sud avec leur économie monopolistique.

On est en train de saigner l’économie sociale.

Pour qui? Pour quelques centaines de richissimes rapaces sans foi ni loi. Pour ces grands patrons qui font votre salaire en quelques gorgées de café.

Aujourd’hui, décrétons le 14 février comme la Journée Internationale de la Procrastination.

Oups! Vous dites que le 14 février est déjà pris? Par la St-Valentin vous dites? Okay, alors remettons ça au 15 février!

Le 15 février
Journée Internationale de la Procrastination

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05 février 2007

Fausse route

Rouler, se la fermer, ne rien demander et ne rien écouter, pas même sa radio ou ses cassettes. Rien. Seul le silence au grincement humide des whippers sur le windshield. Pour deux cent, trois cent piasses de l’heure, qu’est-ce qu’il n’aurait pas fait, d’ailleurs ?

«J’m’excuse d’vous déranger comme ça, mais c’est quoi, vot’ nom, ma p’tite dame ? »

«C’est quoi le nom d’la pute que t’aimes le mieux ? »

Il ne dit rien. Elle répéta, mais cette fois-ci elle y mit tout son postillon : «Le nom de la pute que t’aimes le mieux, bordel ! C’est quoi, son nom ? T’en as ben déjà fourré, des putes, non ? Pis, c’est quoi son nom, à ta meilleure ? À celle qui t'a taillé la meilleure pipe ? »

Une main à l’oreille sous le dru de sa casquette, Rob se surprit à réfléchir. Bredouille de sa visite intérieure, il avait dit un nom, n’importe lequel, un nom comme ça, à l’aveuglette : «Ben, j’pense qu’elle s’appelait Line. »

* * * * *

Il s'agit d'un extrait d'un petit texte écrit il y a plusieurs années. Je trouve ça assez dur. Étrangement et affreusement de circonstances. J'ai retrouvé ça dans mes fichiers personnels en faisant le ménage de mon ordi récemment. Un texte somme toute plutôt glauque et triste, voire morbide. Avec une fin que je n'oserais jamais plus écrire maintenant que j'ai un peu plus de vécu...

Ceux qui osent, rendez-vous dans Mes petits cahiers. Les autres, s'il vous plaît vous abstenir.

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